Qu’est-ce que le kyste sacro-coccygien ?

Le kyste sacro-coccygien, appelé également kyste pilonidal, est une infection aigüe ou chronique, le plus souvent au niveau de la région sacro-coccygienne.

Cette maladie qui apparaît au cours de la vie touche 1% des hommes et 0,1% des femmes.

Signes et symptômes

Le Kyste Sacro-Coccygien se manifeste par l’invagination des poils dans la peau du pli interfessier. Ces poils migrent sous la peau et créent un trajet fistuleux qui part en profondeur. Ces poils se comportant alors comme un corps étranger déclenchent une réaction inflammatoire.

La forme aiguë est l’apparition plus ou moins rapide d’un gonflement douloureux, rouge, chaud, siégeant dans le sillon inter fessier ou légèrement latéralisé. La douleur est insomniante, mais on n’observe généralement pas de fièvre. Il peut y avoir une évacuation spontanée du pus par les fossettes ou par un ou des orifices externes.

La forme chronique succède à la phase aiguë ou peut survenir d’emblée. Il s’agit d’une sécrétion purulente, indolore mais pouvant engendrer gênes et démangeaisons, s’évacuant par une fossette ou un orifice secondaire le plus souvent sur le côté gauche.

Causes

La cause du Kyste Sacro-Coccygien n’est pas aujourd’hui clairement établie avec une hypothèse congénitale (présent depuis la naissance) et acquise du fait de poils poussant à l’envers dans le derme.

Ce qui est certain c’est qu’un mécanisme hormonal participe à la formation ou à l’expression de la cavité pilonidale puisque cette pathologie touche presque toujours des adolescents et des adultes jeunes.

Les facteurs favorisants communément admis sont une pilosité marquée, une peau grasse, une surcharge pondérale (IMC > 25), un pli interfessier profond, un manque d’hygiène, la position assise plusieurs heures par jour et des frottements répétés et une histoire familiale.

Diagnostic

Le diagnostic se fait par l’existence au sommet du pli fessier d’un ou plusieurs petits orifices qui ressemblent à des pores dilatés de la peau.

Dans certains cas, peuvent exister des petites indurations rouges et douloureuses, qui correspondent à des abcès, et qui apparaissent au-dessus du pli fessier, au niveau du sacrum.

Traitement

Le seul traitement des kystes sacro-coccygiens est chirurgical et aucun antibiotique ne peut les guérir.

L’infection aiguë du kyste avec formation d’abcès nécessite une opération (incision et drainage) relativement urgente. Bien que le geste chirurgical soit bref (5-10 minutes), une anesthésie générale est conseillée en raison de la douleur créée par cette inflammation et infection du kyste.

L’infection chronique avec écoulement en surface nécessite l’excision du kyste et des trajets de drainage de façon non urgente (programmée). Elle se pratique en anesthésie générale ou locale (péridurale).

Le kyste sacro-coccygien en période calme (non infecté) doit être excisé (enlevé) ainsi que ses trajets en surface avec le site de la cicatrice sur la fesse si un abcès s’est déjà manifesté et a été drainé (par incision ou spontanément). L’opération se pratique également en anesthésie générale ou locale (péridurale).

Sources

Société Nationale Française de Colo-Proctologie

Centre Hospitalier Universitaire Vaudois

Centre Lyonnais de Chirurgie Digestive

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